Juin 1789, Jeanne fuit Paris et ses révolutionnaires. Elle ne fait pas partie de la noblesse, mais évolue dans ce milieu. Protégée de la Comtesse du Barry et proche de Marie-Antoinette, à qui elle est très attachée, elle tente de rejoindre l’Italie. Malheureusement, son voyage est avorté et elle est obligée de s’arrêter à Menton. Elle trouve refuge chez Gabriel Forsani, réputé pour les citrons qu’ils cultivent et pour ses activités de révolutionnaire. Aussi, Jeanne lui cache qu’elle est une peintre renommée, à la cour, en raison de son talent pour les portraits.
Jeanne a besoin d’argent pour continuer sa route. Grâce à Gabriel, elle tient un étal, au marché de Menton. Elle espère se constituer un pécule pour se présenter, dans une tenue convenable et avec du matériel de peinture, au roi monégasque. Elle montre qu’elle est une femme courageuse, prête à se réinventer et pleine d’ingéniosité.
J’ai aimé découvrir de quelle manière la dynastie Grimaldi s’est implantée sur le Rocher et quels étaient les rapports que le royaume de Monaco entretenait avec Versailles. Virginie Platel décrit, également, la façon de régner du prince Honoré III, adoré par une partie de ses sujets et l’objet de colère de la part des révolutionnaires, dont fait partie Gabriel. Je me suis aperçue que je n’avais aucune connaissance sur l’Histoire de ce territoire et que je n’avais jamais pensé à la Révolution, à l’extérieur de Paris, que je ne m’étais jamais questionnée sur ce sujet, comme si les événements n’avaient concerné que la capitale française. L’auteure montre ce qui différencie les révolutionnaires provençaux et ceux parisiens : perception des faits, revendications, méthodes, etc. De plus, le fait que Jeanne et Gabriel évoluent dans deux milieux différents, a provoqué une réflexion en moi, mon empathie s’étant partagée, entre ces deux mondes, me rappelant que, souvent, on ne retient de l’Histoire qu’un seul aspect.
Évidemment, lorsque l’on lit une romance, on s’attend à une attirance entre les personnages principaux. Or, Jeanne a été obligée de mentir à Gabriel et ne peut lui révéler sa véritable identité. Ce dernier ne pardonne pas les mensonges, il a déjà assez souffert. De plus, la jeune fille ne peut rester, en France, le danger est trop grand pour elle. Son visage est connu de tous. J’ai été agréablement surprise que cet aspect de l’intrigue ne soit pas le sujet principal.
Enfin, j’ai été séduite par l’atmosphère du roman. Virginie Platel, qui est scénariste de séries à succès, telles qu’ « Un gars, une fille », « Scènes de ménages », « Mère et fille », etc., a mis ses talents cinématographiques au service du récit : elle fait appel à tous nos sens : visuels grâce à la description chatoyante des paysages, olfactifs par le rendu des parfums, etc.
Je savais, en lisant, Les derniers feux de la royauté, que j’allais sortir de la zone de confort, n’étant pas une adepte des romances. Cependant, j’aime beaucoup les romans historiques, c’est la raison pour laquelle je me suis laissé tenter. Je suis très heureuse de ce choix, car ce livre a été une très bonne surprise. J’ai pris énormément de plaisir à me laisser porter par les personnages de Jeanne et Gabriel, qui sont, tous les deux, des personnages attachants avec de fortes personnalités, tout en découvrant un aspect de la Révolution Française que je ne connaissais pas.
Enthousiasmée par la découverte de cette nouvelle collection, je n’ai pas longtemps hésité avant de replonger dans l’univers des romances historiques. Très différente de celle que j’avais lu il y a quelques mois, l’histoire d’amour ici développée est touchante, intense et émotionnellement très forte.
Nous faisons ici connaissance avec Jeanne, une peintre renommée à la cour, qui fuit Paris. Après de nombreuses péripéties, elle échoue à Menton, alors qu’elle voulait rejoindre l’Italie. En attendant de pouvoir terminer son voyage, elle est hébergée par Gabriel Forsani, une figure locale connue pour ses cultures de citron et son implication dans la vie de la région. Ces deux personnages que tout opposent pourront-ils s’entendre ? En ces temps troubles, sauront-ils se faire confiance ou la méfiance prendra-t-elle le dessus ?
Jeanne est une jeune femme évoluant dans le milieu de la noblesse et qui, inquiète pour sa sécurité, décide de fuir Paris et la Révolution qui y fait rage. Pourtant, quand on y regarde de plus près, elle n’est pas réellement issue de la noblesse mais ayant évoluée dans l’entourage de Marie-Antoinette, la reine tant décriée, elle n’a pas d’autres choix que de fuir. C’est une protagoniste humble, travailleuse, inventive et de profondément gentil. Méfiante, elle n’en reste pas moins sociable et avenante avec ceux qui l’entourent. Gabriel, de son côté, est LE méditerranéen, tel qu’on le rêve : brun, aux yeux bleus, bronzé, viril, un peu (beaucoup) orgueilleux mais aussi profondément attaché à sa terre et à tous ceux qui arrivent à percer sa carapace. Malmené sentimentalement, il déteste le mensonge et n’entend plus ouvrir son cœur. Travailleur, il voit dans la Révolution Française comme un possible souffle de liberté et d’égalité dans la société. Entre ces deux personnalités, que tout semble opposer, une complicité va rapidement apparaître mais leur relation sera loin d’être aussi calme et apaisée que la mer méditerranée….
C’est la première fois que je lisais un roman de l’autrice et je dois dire que j’ai été charmée. En effet, sa plume visuelle et entraînante m’a permis de passer un très bon moment de lecture. On sent, en arrière plan, toujours présente, les tensions liées au contexte révolutionnaire même si le sud-est de la France a été relativement épargné. Cette histoire m’a surtout permis d’en apprendre un peu plus sur la principauté de Monaco et la famille Grimaldi qui, pendant un temps, étendait son influence jusqu’à la frontière italienne. L’intrigue est intéressante, ponctuée par les coups de sang de Jeanne et Gabriel. L’évolution de leur relation monte en intensité au fil des chapitres et nous questionne, presque, jusqu’à la fin.
Pour conclure, j’ai passé un très moment de lecture avec cette romance historique. Amour, passion, révolution et conspirations sont les maîtres mots de cette intrigue qui vous emportera dans les collines autour de Menton, avec en toile de fond, les révoltes populaires inspirées par les Lumières.
Très belle histoire mais je suis un peu embêtée par le timing : début de l'histoire en juin 1789, la prise de Monaco date elle de janvier 1793 or j'imagine mal que cette histoire puisse s'étirer sur presque 4 ans. C'est dommage car on a du mal à avoir une notion du temps que dure l'histoire de Jeanne et Gabriel (et j'avoue y être sensible). J'ai malgré tout beaucoup aimé.